José Jiménez Fernández plus connu sous le nom de Joselito, est un chanteur andalou prodige connu dés l'age de 13 ans, né d'un père chanteur
De tous les enfants prodiges révélés par le cinéma, aucun n'a entrainé autant l'amour des foules.
Aujourd'hui, Joselito est entré dans la légende du septième art (cinéma) et a une place au rang des plus grandes idoles.
Le public qui favorisa ses premiers pas dans les années
1960 lui reste attaché et les nouvelles générations
« découvrent » celui que l'on a surnommé « l'enfant à la voix d'or », grâce aux DVD et à internet.
Joselito est né dans un tout petit village de la province de Jaen en Andalousie (au sud de l’Espagne), au sein d'un modeste foyer. Mais la dure réalité dans l'Andalousie de cette époque marquera à jamais le regard de Joselito. L'Espagne de l'après-guerre est particulièrement touchée par la famine et une économie désorganisée, nous racontera plus tard Joselito.
Le petit Joselito a vu des enfants mourir de faim autour de lui ; quand on a 4 ans et que l'on voit de telles injustices, on mûrit très vite.
José grandit dans la banlieue des gitans de Vista Alegre.
« Anton, le chef des gitans, m'a appris à danser sur la table. » Le petit Joselito chante pour gagner un peu d'argent. « Il se trouve que je ne me suis pas mis à chanter pour le plaisir, mais plutôt pour pouvoir gagner ma vie », confiait-il.
Plus tard, il quitte Beas de Segura pour Utiel, ville située à l'ouest du célèbre port de Valence.
Un jour, un ami de la famille obtient que José participe à un festival à Valence. C'est là que sa silhouette menue, l'expression charmante et pleine de sensualité de son visage et sa voix bien modulée sont remarquées (phénomène rare chez un enfant de cet âge. Joselito avait une voix forte comme celle d'un adulte et possédait son « instrument vocal » pleinement ; il faisait ce qu'il voulait de sa voix).
Luis Mariano, alors à l'apogée de sa gloire, entend le petit prodige et fait cette déclaration : « Si j'avais entendu Joselito 10 ans plus tôt, je n'aurais jamais osé chanter en public. » D'ailleurs, la « légende » nous dira que quelques-uns des plus grands chanteurs de l'époque auront refusé de jouer dans un film avec le petit Joselito, de peur de se faire voler la vedette. Tous reconnaissaient le talent inimitable de cet enfant prodige.
Sa première télévision, Joselito la fera à Paris où Luis Mariano deviendra son parrain artistique. La renommée de cet enfant éveillé, toujours prêt à sourire, et de sa voix de cristal s'étend avec une rapidité prodigieuse et le premier film est tourné en 1956 sous la direction d'Antonio Del Amo ("Le petit vagabond"), film qui bat toujours en Espagne tous les records de location.
Et c'est le même phénomène à travers le monde.
Quatorze films de 1956 à 1968 seront ainsi distribués dans le monde entier et les gens en redemanderont encore et encore. Parallèlement, les chansons des films sont gravées en vinyl et Joselito devient une des grandes vedettes avec Elvis Presley dans le catalogue R.C.A.
Un logo scintille désormais et s'inscrit dans les mémoires : Joselito, « l'enfant à la voix d'or », est adulé dans le monde entier et c'est la "Joselitomanite". Partout, de l'Espagne en passant par l'Allemagne et jusqu'en Amérique du Nord, les salles de cinéma, télévisions publiques et privées, les radios s'arrachent les films et les disques de Joselito. Des anecdotes viendront émailler cette gloire.
Il chantera en privé dans le ranch du Président des États-Unis, Lyndon Johnson, il fera la connaissance de Che Guevara et de Fidel Castro en pleine révolution cubaine. Il sera reçu par le pape Jean XXIII, dînera avec le Roi Baudouin et la Reine Fabiola de Belgique. Il participera aux plus grandes émissions télévisées aux États-Unis et, événement rare chez les artistes de l'époque, il sera trois fois l'invité de la célèbre émission télévisée : The Ed Sullivan Show.
Le jeune Espagnol effectuera plusieurs tournées en Amérique latine et quelques pays du monde entier, et donnera en 1965 un récital à l’Olympia de Paris où le public l'acclame à tout rompre.
Si un véritable conte de fées porte Joselito, tout n'a pas été facile pour le jeune garçon.
Comme pour bien des enfants vedettes de cette époque, on exigea de lui qu'il travaille sans relâche et il sera soumis à des « traitements » pas toujours « acceptables » !
En 1996-1997, il fera quelques apparitions télévisées et sera reçu par René-Jean (Auteur-compositeur-interprète au Québec) et Jean Pilote (producteur) à Montréal et celui-ci sera agréablement surpris par la réaction d'un public qui ne l'a pas oublié, si bien qu'il se laissera convaincre d'enregistrer un nouvel album en français et interprétera une chanson (Chante, chante) écrite (parole et musique) par René-Jean, devenu désormais son fidèle ami. Joselito enregistrera cette chanson à Montréal, en duo avec un jeune Québécois que sa mère avait baptisé Joselito, en l'honneur de l'idole de son enfance.
Au Québec, René-Jean déclarera : « on n'a pas le droit de jeter à la poubelle ou de laisser sombrer dans l'oubli, les œuvres d'un enfant qui aura sué de tout son labeur pour un monde qui lui aura tellement demandé et exigé. » En visionnant les films de joselito, il est impensable de croire que ce jeune homme ait 13 ans au début de sa carrière, il suffit de regarder ces premiers films en noir et blanc pour s'apercevoir que cet enfant a débuté à un âge bien plus jeune.
Les Films dans lesquels Joselito a joué :
1956 : Le petit vagabond (El Pequeño ruiseñor)
1957 : L'enfant à la voix d'or (Saeta del ruiseñor)
1958 : Le rossignol des montagnes (El ruiseñor de las cumbres)
1959 : Écoute ma chanson (Escucha mi canción)
1960 : La Chanson de l'Orphelin (Aventuras de Joselito y Pulgarcito)
1960 : Le petit colonel (El Pequeño coronel)
1961 : Mon ami Josélito (Bello recuerdo)
1961 : Les Deux Gamins (Los Dos golfillos)
1962 : Son Fidèle Compagnon (El Caballo blanco)
1963 : Le secret de Joselito (El Secreto de Tomy)
1965 : Le petit andalou (La Vida nueva de Pedrito de Andía)
1965 : Le Petit gondolier (Loca juventud)
1966 : Le Gamin de Porto Rico (Joselito vagabundo)
1969 : Prisonnier dans la ville (Prisionero en la ciudad)